Narcisse - La beauté n'est que miroir

Nom d'Auteur : Narcisse.

Age : Quel intérêt? Je ne vis sur cette terre que depuis quinze damnées années.

Niveau estimé : Je dirais entre amateur et semi-pro, cette question est assez difficile à compléter.

Où as-tu connu Encre du Coeur ? Un de vos membres : Tsuki.

Exemple de Texte Un texte écrit pour un roman à plusieurs mains. Si quelque chose est incompréhensible, je m’en excuse, ce n’est pas le premier chapitre, même si j’ai corrigé diverses informations.

Avant de me lever de mon cercueil, dès le crépuscule, je restais couché dans le confort damné de la soie douce et des coussins moelleux. Rien que cela m’occupait parfois toute une nuit, mais après, je tuais vraiment mes victimes la nuit suivante tant je me sentais affamé. Je préférais donc me sustenter directement après une longue réflexion. Ce soir-là, ma réflexion portais sur mon passé d’humain. Fort amusant, je n’y pensais plus depuis nombre de siècles. Quoiqu’il en soit…

Cela me rappelais comment, moi, je fus autrefois humain, sans intérêt, naturellement, mais surtout bien imbécile. Je me souvenais du confort journalier de ma vie de noble des années de la fin 1700. Je me souvenais la beauté des vêtements que l'on me demandait expressément de porter, de la grandeur ridicules de bijoux que l'on m'offrait.

J'étais... Un fils de riche. Voilà tout. La seule chose qui me rendait si unique était ma mère. Ma mère... Une femme si belle, si mince, si intelligente! Elle était italienne, et avait fini en Angleterre car sa famille avait été pratiquement expulsée d’Italie. Mon père, lui, - ce vieux rustre obsédé de chasse - était anglais de pure souche – comme on le dit.

Souvent, mon père m'emmenait de force à la chasse. J'ai aujourd'hui honte d'avouer que je ne valais absolument rien dans cette pratique – bien que maintenant cela ait changé. Je savais à peine décocher une flèche, et quand j'y parvenais... Je ratais le gibier. Je n'ignorais pas que mon père s'obstinait à m'emmener car j'offrais un bon spectacle tout plein d’humour mais je ne pouvais refuser.

Au retour, j'allais directement voir ma mère adorée, qui me regardait pleurer, exprimer toute ma frustration et me plaindre sans discontinuer. Elle parlait rarement, et savait modérer ses paroles sans pour autant paraître fausse. Quand je cessais enfin de larmoyer, elle me disait affectueusement "Siate pazienti, amore". Rien que cela me servait de formule magique. Elle prenait alors ma main pour me laver elle-même. Beaucoup dirait que cela était indécent. Moi aussi – je m’imaginerais une relation fortement étroite entre moi et ma mère. Mais à l'époque... J'étais encore l'enfant qui ne grandissait pas mentalement. 23 ans, encore célibataire, à peine sortit de mon fief... Quel pactole. Mes frères, eux, de simples brutes, passaient leur temps à vanter leurs fiancées – qui semblaient défiler à une vitesse hallucinante –, à table. Ma mère ne les aimait plus. Elle ne supportait pas leur orgueil, leur brutalité, leur imbécillité.


Et un soir... Un soir d'insomnie. Je me savais tourmenté par une quelconque entité. Sans doute un ange, pensais-je avec naïveté. Car j'étais très croyant, malheureusement. Je croyais que les plus purs des humains étaient protégés par des anges afin d’accéder à un destin des plus glorieux. Oui, oui, je sais ce que vous pensez. Mais en fait, j’étais juste naïf, et ma mère me rappelait souvent que j’étais un bon fils, un Saint digne de communiquer avec Dieu.

Ce n’était pas une myriade d’anges de la Lumière bien intentionnés qui se présenta à ma fenêtre, mais plutôt une ténébreuse créature assoiffée. Sa beauté sombre ne m’effraya pas – au contraire, elle m’incita à me lever, et à tendre ma main.

Oh, bien sûr, ce fut là l’arrivée de mon Père vampire. Il m’hypnotisa avec son regard, tel le font les serpents. Il joua longuement avec moi, il lécha ma peau… Il me déshabilla ensuite petit à petit de ma veste et de ma chemise. Je ne gardai que mon pantalon – vous savez, ceux à l’ancienne, qui finissaient au mi-mollet et qui étaient moulants. Il murmura mon nom à l’oreille en allant doucement dans mon dos – autant dire que j’étais presque en extase, même si nous n’avions encore rien fait. Alors qu’il me tenait les coudes, derrière moi, j’avais sentit sa bouche humidifier mon cou.

Et il me mordit. Je ne puis décrire ce que je ressentis alors, car ce serait comme expliquer l’acte sexuel à une vierge. Mais, je peux par contre parler de possession. C’est comme si chaque cellule de mon être, une par une, s’emplissait du vampire qui me mordait.


A présent, l’inverse se produit. C’est moi qui joue avec mes victimes. Et chaque fois, je m’emplissais des souvenirs de mes victimes. Chaque fois, je voyais leurs rancoeurs, leurs rêves, leurs souvenirs défiler sous mes paupières. Et parfois, je m’en souvenais des jours durant, je les faisais miens, faute de pouvoir vivre tel un humain insouciant.


D’ailleurs, il me faut me lever et chercher de quoi me sustenter. Bougeons cette pierre, bougeons nos jambes… Aiguisons nos crocs. Et allons chercher le plaisir chez les Humains.

Je vais vers mon Moderne Destrier, caresse du doigt son dos en cuir, taquine avec euphorie son moteur et enfin, je soulève la jambe en arrière, pour poser ensuite mon pied sur l’étrier. Soupire extatique. Le froid du cuir frotté à mon pantalon en velours me plonge dans un sentiment de bien-être qui n’a rien à voir avec le plaisir du vent.

Une rafale de vent ébouriffe mes cheveux longs, les fait voler à l’horizontale pendant un certain temps. Au bout de quelques secondes, mon manteau se gonfle aussi et il s’envole. C’est alors que je tournai la tête pour voir mes deux compagnes se préparer pour la chasse. Ah… Quel plaisir de voir ces nouvelles générations suivre la tradition, trouver leur propre moyen de s’envoler vers les mondes grouillant de Vies, de les voir s’épanouir seules.

A présent, j’allume le contact, appuie sur la pédale et…

Je pars pour un autre Monde.

Vocabulaire élaborré
Je n'ai vu aucune faute .

Belle qualité, mais ça maque de description...

Je dirais Elite !!!

Tu passeras facilement pro

Bienvenue chez les élites !!