Garneter vs Narcisse

Epreuve :Dix mots sont donnés et sont à placer dans un texte.
1) Jade
2) Douceur
3) Renard
4) Populaire
5) Feu
6) Poussière
7) Ancêtre
8 ) cape
9) etranger
10) Ragèrent


Texte 1


Agression




Le feu qui brûlait dans ses yeux de renard sadique m’effrayait un brin. Acculée dans une ruelle sombre, il me malmenait sans douceur, me prenant les bras avec une force inestimable. Je craignais d’avance ce qui allait m’arriver. Cet homme, l’ancien fiancé de ma sœur, m’avait exprimé peu de temps auparavant ses sentiments envers moi – si l’on peut appeler sentiment une obsession sexuelle envers moi.
La poussière des murs sales me tombaient dans les yeux, et lui riait. Il adorait mon expression terrorisée. Son rictus narquois déformait un visage qui aurait dû être séduisant, et ses beaux cheveux blond vénitien habituellement plaqué sur sa tête formait autour de sa tête une sorte d’ombre rendant son faciès encore plus menaçant. Ses iris couleur jade me fixaient de manière à me figer sur place.

« Personne ne me résiste, Emma… Personne. »

Il regarda derrière lui, ayant cru entendre du bruit. Il y vit un étranger, probablement un asiatique. Ce dernier semblait vouloir m’aider, comme si j’étais une demoiselle en détresse dans ces films de cape et d’épée. Il marchait vers nous, et je commençais à craindre la réaction de mon agresseur.
Mon désespoir et ma résignation me ragèrent intérieurement. Profitant de cette diversion, je donnais un coup de genoux à Brad – mon assaillant – dans son entrejambe et je passai derrière lui pour fuir la queue entre les jambes, sans un regard pour l’asiatique. Je vis de la lumière dans cette nuit si angoissante, et je m’y dirigeais lorsque quelqu’un m’appela. Je connaissais cette voix.
Je regardai tout autour de moi, jusqu’à voir l’Ancêtre. Il n’étais pas si vieux que cela, c’était juste qu’il… Disons qu’il était assez populaire chez les jeunes qui l’appelaient ainsi. Cela n’avait rien de péjoratif.
Je me dirigeai donc vers lui, confiante. Son visage était caché par l’obscurité. Grave erreur. Lorsque l’Ancêtre se leva, je ne vis pas son visage vieux, ridé, fatigué. Non, je vis Brad, qui devait m’avoir rattrapée.
Et je le vis sauter sur moi, m’empoignant le cou avec une violence inouïe. Ce fut là que je vis plus rien, ni n’entendis, ni ne sentis.





Texte 2



Sur le bout de papier, en lettres majuscules et détachées, était écrit en encre bleue:
"RENDEZ-VOUS DEMAIN, RUE DES CHEVAUX, A DIX HEURES."
Il n'y avait pas de signature, mais une sorte de tête de chat noir avait été tamponnée à la fin du message. Je restais perplexe. Qui donc avait besoin de me voir ? Qui avait pour signature une tête de chat ? Pourquoi ce lieu, pourquoi cette heure ? Et surtout, devais-je vraiment aller à ce rendez-vous ? Mon immense curiosité devait faire face à ma raison. Cette dernière hurlait que c'était dangereux, que peu étaient ceux qui revenaient de ce genre d'invitation. Je reposais le papier sur le bureau.
Ce qui m'intriguait le plus, c'était que j'étais tout juste arrivé ici. Certes, en deux jours, j'avais eu le temps de rencontrer quelques personnes, mais les relations que j'entretenais avec elles restaient neutres, trop éloignées…. Si quelqu'un désirait un rendez-vous, ne pouvait-il pas le demander oralement ? Cette question restait la plus inquiétante.
Pour faire de l'ordre dans ma tête autant que pour me débarrasser de l'odeur de bétail qui me suivait depuis que j'avais traîné dans cette foire aux bestiaux, je me décidais à faire ma toilette, armé pour cela d'une bassine remplie d'eau, d'une serviette miteuse et d'un savon de la région. Et quelle région…. Je m'y plaisais. Les gens y étaient chaleureux et accueillaient chaque étranger comme l'un des leurs, ce qui était une bénédiction pour le voyageur que j'étais. Leurs peaux mâtes contrastaient avec la blancheur de leur sourire, souvent édentés par endroits. Ils avaient un accent et un patois qui rendaient souvent leurs phrases incompréhensibles, même si l'on devinait toujours leurs intentions. Tout aussi chaleureux était le temps qui faisait suer les olives et briller les pierres de murs. Cet endroit avait une forte odeur de légume, mais une couleur ocre due à la roche du même nom qui servait à toutes les constructions. Chaque maison ressemblait à une villa; tout y était symétrique et les statues se reproduisaient à une vitesse affolante…
Dans ma bassine, je repensais à tout ce que j'avais vu de ce pays en souriant béatement. Bercé par le rythme des conversations de l'étage inférieur, j'en vins même à me demander ce qui serait servi comme repas ce soir… Le cuisinier de l'hôtel était vraiment doué, au point même de me faire aimer les tomates…
J'osais un regard vers le bureau qui ornait un coin de ma chambre et le fameux bout de papier me revint à l'esprit, accompagné, bien sûr, d'un flot de questions. Je me souvins alors des paroles qu'un voyageur; Eduardo de Vivirando, m'avait murmuré alors que nous suivions un chemin enneigé qui allait nous occuper une bonne journée. Il disait:
"Les questions sans réponses sont des questions inutiles. On obtient toujours une réponse d'une bonne question, à condition bien sûr de la poser… Je pose toujours toutes les questions possibles pour qu'aucune ne reste sans réponse."
J'allais me rendre à ce rendez-vous. De toutes façons, si c'étaient des assassins qui m'attendaient, ils pouvaient tout aussi bien me tuer ici…
Et puis, dites ce que vous voulez, mais moi je suis poli !
~
Je m'étais levé avec le jour et surtout avec le cri ô combien harmonieux d'un bébé coq qui s'amusait dans une cour voisine. Je ne me suis pas attardé dans mon lit et l'avais quitté sans rancune devant le bout de papier qui me narguait depuis la veille. Un coup d'eau sur la tête m'avait débarbouillé, un coup de peigne m'avait coiffé. Mes pensées papillonnaient dans tous les sens tandis que j'enfilais mon pantalon en cuir, ma chemise verte, ma cape rouge et, pour couronner le tout, je posais sur ma petite tête brune un grand chapeau bleu à plume que j'avais retrouvé au fond d'un de mes sacs. Il avait pris la poussière, mais c'était l'affaire de deux coups de manche. Après avoir rempli et accroché une petite bourse à l'intérieur de ma cape, je me décidais à sortir.
Il faisait encore un peu frais mais déjà la ville s'activait. C'était le jour du marché. Ce dernier, très populaire, occupait bon nombre de rues et de places. On y vendait surtout de la nourriture, mais aussi des antiquités, de la pacotille et des souvenirs avec plus ou moins de valeur. Je m'offrais un fruit, puis des olives, petit déjeuner que je grignotais en flânant entre les échoppes. J'avais plusieurs heures devant moi.
Rêveur, j'écoutais -ou non- toutes les conversations et tous les ménestrels qui étaient sur mon chemin. Le cœur étonnamment léger, je profitais de tout. Deux garçonnets m'arrêtèrent à un moment, me posant diverses questions dans leur jargon et riant de leur humour devant mes réponses vagues et mon air perdu. Ils réussirent à m'arracher un sourire que je gardais pour le reste de ma balade.
Seul dans mes pensées abstraites, j'entendis de justesse les neuf heures sonner. Dès lors, je tentai de repérer la rue des chevaux. Hors de question de demander à qui que ce soit: le jeu n'était amusant que si l'on s'aidait soi-même.
Mais allez savoir comment, cinq minutes après le début de mon jeu, j'arrivais devant la rue bien nommée et bien animée. Les marchands de chevaux exposaient leurs animaux ici quand ils ne les emmenaient pas dans les prés qui entouraient la ville. Chaque vendeur ornait son cheval d'un petit signe distinctif: un collier violet, une coiffure spéciale, une tonte originale…
Les passants, comme moi, se serraient sur les côtés de la rue, laissant le centre aux quadripèdes. Ceux qui étaient gênés par l'odeur de crottin qui envahissait l'espace le faisaient toujours remarquer de façon à faire rire les autres. Aucun ménestrel de s'installait là. Pour m'occuper, j'allais devoir me concentrer sur les chevaux.
Bizarrement, je préférais ceux qui ne hennissaient pas, ceux qui, dans leur pataudise, cachaient une montagne de gentillesse, de douceur, de bonne volonté. C'étaient généralement des poneys ou des chevaux lourds qui gardaient la tête basse et qui avaient quelque chose d'extrêmement docile dans les pattes. À ceux-là, j'offrais quelques caresses, des compliments et les olives qu'il me restait. Devant mon grand ennui, j'en vins même à parler de tout et de rien avec un poney poilu qui hochait poliment la tête…
Une douleur dans ma jambe m'interrompit. En baissant les yeux, je vis le chat noir que l'on avait tamponné sur mon invitation. Son regard aussi vert que la pierre de jade me fixait intensément. Quelque chose d'humain dans le fond de ses pupilles m'incita à le suivre quand il déambula à travers les gens avant de pénétrer dans une maison plus petite et sombre que les autres…
L'intérieur, pourtant, était assez clair. Une fenêtre au plafond éclairait la seule pièce du rez-de-chaussée. Les murs avaient étés peints de différentes couleurs. Les meubles se collaient tous aux murs sauf la grande table en bois qui occupait le centre de l'endroit. Je notais aussi la présence d'une sculpture très réaliste représentant un renard endormi décorait le dessus de la grande cheminée qui, en hiver, accueillait le feu qui réchauffait sans doute toute la maison.
Le chat bondit gracieusement sur la table, s'y assit. Mes yeux s'agrandirent devant ce qu'ils virent: le chat se transformait, lentement et mais sûrement, en humain. En humaine, pour être plus précis. En me sœur, pour l'être encore plus. L'étonnement me prit mon ventre et ma tête, m'empêchant ainsi de bouger tandis que Scipio s'approchait de moi…
Et me collait la baffe de ma vie.
"- Où étais-tu ? cracha-t-elle, la colère enflammant son regard.
- Je… Voyage… Tu sais…"
Elle ravala rapidement sa colère après une seconde baffe. Je ne me défendais pas. Je n'en étais pas capable. Voir un chat se transformer en sœur m'avait vraiment choqué, paralysé.
Elle me prit mes poignets et joua un instant avec mes mains, les sourcils froncés. Je la fixais sans rien dire.
"- On t'a cherché… Longtemps. On a voyagé, nous aussi…murmura-t-elle.
- Je suis désolé…
- L'ancêtre a besoin de toi."
L'ancêtre, c'était un vieux bonhomme à peine plus âgé que notre père et qui était sûr d'être notre arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père. Il devait être un peu fou… Toujours était-il qu'il savait plein de choses. Enfants, nous l'appréciions pour les histoires qu'il racontait. Après, nous avions compris qu'il pouvait nous apprendre des choses… Et il était de bonne compagnie… Nous l'aimions bien et le défendions souvent contre les ragots qui le salissaient.
En quittant ma famille, je l'avais laissé entre leurs mains, certain que mon absence serait vite oubliée…
"- Qu'a-t-il donc…? demandais-je enfin.
- Besoin de toi. Je n'en sais pas plus. Il n'arrête pas de répéter ton prénom…"
D'un signe de tête, elle désigna la cheminée devant laquelle un vieux bonhomme grisonnant grelottait. Le renard n'étant plus la, je devinais ce qui s'était passé…
Je m'approchais de l'ancêtre, posais une main sur son épaule. Son regard gris se leva vers moi tandis qu'il marmonnait sans cesse qu'il me cherchait.
"- Je suis là…"
Il prit mes doigts dans sa main et les serra. Très fort. Ils ragèrent et craquèrent furieusement. Je cachais ma douleur en me mordant les lèvres.
"- Et bien, qu'y a-t-il, Ancêtre ?"
Ses yeux blanchirent et ce fut à moi de serrer ses doigts. Avant même que le cri de mon cœur franchisse mes lèvres, il tombait à terre…

Alors pour voter, je vais tâcher d'être le plus impartial possible:


- Un point pour le premier texte, car il a un titre contrairement au deuxième.

- Texte un: "malmenait sans douceur", s'il malmenait à mon avis ça devait pas être avec de la douceur.

- Texte un: "une force inestimable", j'aurai plutôt dit quelque-chose comme "une force incomparable".

- Texte un: "si l'on peut", là je suis pas sûr car il y avait peut-être des consignes spécifiques ou une autre règle que j'iignore en grammaire, mais j'aurai plutôt dit "si l'on pouvait" compte tenu du fait qu'il s'agit d'une description.

- Texte un: "la poussière me tombaient", petite erreur d'orthographe: "me tombait", car c'est la poussière qui tombait.

- Texte un: "ses beaux cheveux blonds vénitiens habituellement plaqués sur sa tête formaient autour de sa tête"

En rouge les fautes d'orthographe et en orange les répétitions les plus voyantes.

- Texte un: " Il regarda derrière lui, ayant cru entendre du bruit. Il y vit un étranger, probablement un asiatique. Ce dernier semblait vouloir m’aider, comme si j’étais une demoiselle en détresse dans ces films de capes et d’épées. Il marchait vers nous, et je commençais à craindre la réaction de mon agresseur.


En bleu les mots qu'on pourrat supprimer, en rouge les fautes d'orthographe et entre paranthèses les mots qu'on pourrait remplacer.


- Texte un:" passais derrière lui pour fuir la queue entre les jambes, sans un regard pour l’asiatique. Je vis de la lumière dans cette nuit si angoissante, et je m’y dirigeais lorsque quelqu’un m’appela. Je connaissais cette voix.
Je regardais tout autour de moi, jusqu’à voir l’Ancêtre. Il n’était pas si vieux que cela, c’était juste qu’il… Disons qu’il était assez populaire chez les jeunes qui l’appelaient ainsi. Cela n’avait rien de péjoratif.
Je me dirigeais donc vers lui, confiante. Son visage était caché par l’obscurité. Grave erreur. Lorsque l’Ancêtre se leva, je ne vis pas son visage vieux, ridé, fatigué. Non, je vis Brad, qui devait m’avoir rattrapée.


En rouge l'orthographe,

Sinon, cela serait pas mal de préciser si l'ancêtre était derrière ou devant toi quand tu courrais. Cela peut paraître bête mais s'il était devant toi je ne vois pas comment il aurait pu faire alors qu'il était derrière, à moins de prendre un raccourci spécial ou je ne sais quoi.

Voilà pour mes critiques concernant le premier texte.


------------------

Texte deux: "peu étaient ceux qui revenaient de ce genre d'invitation." Je dirai "peu nombreux étaient...".

Sinon pareil j'ai repéré quelques fautes d'orthographe, mais moins que pour le premier qui est pourtant plus court.

Pas mal l'idée de transformer un chat en la soeur, mais c'est étrange que le prsonnage principal puisse parler si peu de temps après, alors qu'il est indiqué dans le texte qu'elle était trop surprise pour parler. Elle aurait au moins dû bégayer, enfin ce n'est que mon avis.

Comme cela a déjà été dit, c'est vrai que tu as sans doute eu plus de facilité à placer les mots que pour l'auteur du texte un, car tont exte est plus long.

Alors:


- l'orthographe revient au texte deux
- le titre revient au texte un
- Le placement des mots revient au texte un
- La surprise revient au texte deux


Je n'arrive pas à me départager dans mon choix sur le plan critique, donc je vais voter pour celui qui a le moins de votes pour le moment.

Je suis contente que tu sois impartial sur les textes, mais je conteste une faute : Blond vénitien, pour la couleur des cheveux, n'est pas une faute. Les adjectifs de couleur composé sont invariables, ils ne prennent pas de S.

Mais merci quand même de ta critique constructive^^

Ok je saurai ^^

Personnellement, j'étais sûr que le but du jeu était surtout de noyer les mots le mieux possible...
(La prochaine fois, je ferais plus court !)

En fait, j'ai toujours préféré les textes courts, surtout s'il n'y que dix mots à placer. Après, c'est une question de choix, noyer ou pas les mots!

Ne peut-on pas dire que Narcisse a gagné ce duel ?

Je sais ce qu'en pense Zeus, mais pour conclure un duel ça serait bien que y ait au moins deux voix d'écart ^^"

Deux voix d'écart? X.x *a envie de connaître le verdict*

Enfin je sais pas quand on arrête les sondages, mai là plupart des autres ont 7voix, le vôtre n'en a que 5 pour le moment...

Y'a deux voix d'écart!! Wai wai wai wai! xD

Pardon, je devrais calmer ma joie T.T

En même temps, je n'ai pas voté ^^ De toutes façons, vu la direction de mon vote...

Oups >.< Ben voooote! C'est couwl de voter pour soi-même xD

Eh !
Je suis honnête, moi ! Je vote pour le texte que je préfère ! Ici, en l'occurence...

Ici, en l'occurence quoi? oO

*Viens de piger*

Finalement, je vais attendre xD

Le texte un l'emporte !!

Qui en est l'auteur ?

MP !